Le Bienheureux Jacques Jules Bonnaud (27 octobre 1740 -- 2 septembre 1792)

 

Créole d'Haïti - Martyr de la foi

           "Jacques-Jules Bonnaud[1] est né au Cap Français, île de St-Domingue (aujourd'hui Cap-Haïtien), le 27 octobre 1740. Il vint de bonne heure en France et fut élevé au collège des Jésuites de la Flèche. Il avait terminé sa philosophie à dix-huit ans, et entra au noviciat de la Compagnie de Jésus à Paris le 20 décembre 1758. Son noviciat terminé, il fut nommé professeur au collège de Quimper et y resta deux années comme régent de cinquième puis de quatrième.

          Il y était en 1762 quand les Parlements expulsèrent les Jésuites de leurs maisons. Dès le mois d'octobre de cette année, il entra au Séminaire Saint-Firmin, y demeura à peine deux ans et se retira en Flandre vers le milieu de 1764." 

        En 1788, Mgr. Yves Alexandre de Marbeuf fait du père Bonnaud un de ses Vicaires généraux au diocèse de Lyon, il réside au Séminaire St. Irénée dirigé par les Sulpiciens.

          A cause du rejet de la Constitution civile du clergé, le 11 août 1792 on commence à emprisonner les réfractaires. "Quand éclatèrent les tragiques événements de juin et août 1792, l'abbé Bonnaud, qui les avait pour ainsi dire annoncés dans le fameux mandement du carême 1789, ne dut pas en être surpris. Fidèle à son poste de combat, il se trouva dans la capitale au milieu de la tempête révolutionnaire. Ouvertement adversaire de l'impie constitution civile, trop fervent défenseur de l'orthodoxie romaine et du siège apostolique pour être oublié des persécuteurs, il fut arrêté et emprisonné comme prêtre réfractaire. Courageux dans les convictions de sa foi jusqu'en face de la mort, il refusa le serment et fut massacré le 2 septembre par les égorgeurs salariés qui s'abattirent ce jour-là sur le couvent des Carmes." C'était un dimanche, entre 4:00 et 7:00 PM. Le 3 septembre on enleva les cadavres: une partie fut transportée au cimetière de Vaugirard, d'autres dans un ancien puits du couvent, d'autres dans une fosse creusée en pleine terre dans le jardin du couvent.

          Le 18 janvier 1916, le pape Benoît XV ordonna que l'on introduise la cause de béatification ou la déclaration du martyre des Serviteurs de Dieu.(AAS 8(1916) p. 67-72).  Le 17 octobre 1926 Pie XI béatifia Jean Marie du Lau, archevêque d'Arles, François Joseph de la Rochefoucauld, évêque de Beauvais, Pierre Louis de la Rochefoucauld, évêque de Saintes et 187 compagnons (dont Jacques Jules Bonnaud), tous martyrisés à Paris en septembre 1792 (AAS 18(1926) p. 415-425).

 

 Homélie du cardinal Jean-Marie Lustiger – Messe à Saint-Joseph des Carmes pour le bicentenaire des martyrs de septembre 1792 - Diocèse de Paris

Voir Les bienheureux martyrs de septembre 1792

et le site de l’Association du Souvenir des Bienheureux Martyrs de 1792.

http://www.sjdc.fr/visites

http://www.bxmartyrsde1792.com/index2.html

 


   [1]  FOUQUERAY P. Henri, Un groupe des Martyrs de septembre 1792. Vingt-trois anciens jésuites. Paris, Spes, 1926.  Action populaire. p. 117-135. Voici les sources de cette courte biographie :
 - Archives nationales, MM. 494.
 - Une notice manuscrite par le P. Le Lasseur (Archives de l'Ecole Sainte-Geneviève).
 - Chausse : Vie de l'abbé Duplay.
 - Desloge : Notes historiques sur le Séminaire Saint-Irénée.
 - Duret: Nouvelles générales et particulières de Lyon. (Manuscrit, à la bibl. municipale de Lyon.)
 - Vte. de Richemont : Correspondance de l'abbé de Salamon avec le Cardinal Zelada.
 - Guillon : Les martyrs de la foi, et Mémoires pour servir à l'histoire de l'église de Lyon pendant la Révolution.
 - Sommervogel : Bibliothèque de la Compagnie de Jésus.
 - Barbier : Dictionnaire des ouvrages anonymes.