Dimanche22Décembre - Année B
Sainte Françoise Xavière Cabrini
Mémoire Facultative

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 Période française jusqu’au départ des Capucins (1630-1704)

 Bibliographie: 

- JAN Mgr. J.-M., Les Congrégations religieuses au Cap-Français, Saint-Domingue, 1681-1793, Port-au-Prince. Deschamps, 1951.
- LE PERS Rév. P., La tragique histoire des flibustiers.  Histoire de Saint-Domingue et de l'île de la Tortue, repaires des flibustiers, écrite vers 1715. Adaptation de Pierre-Bernard Berthelot, Paris,

1630

 Installation des flibustiers à la Tortue

 

 - aumôniers de navire français... pas de contrôle

1635

 12 juillet: Bref apostolique du Pape Urbain VIII Facultates concessae a S.S.D.N.D. Urbano, Divina Providentia Papa VIII Fratri Petro Pellicano et tribus aliis ejus sociis ordinis Praedicatorum, destinatis Missionariis ad Indos protectos a Christianissimo rege Galliae, qui ne révoque pas les privilèges accordés par Alexandre VI aux Espagnols.

 

 La compagnie des îles de l'Amérique invite les Capucins de Normandie à envoyer des missionnaires à l'île Saint-Christophe

1658

 29 juillet: Bref du Pape Alexandre VII nommant le P. Pierre Fontaine "préfet apostolique" des îles occupées par les Français: Facultates concessae a S.S.D.N.D. Alexandro divina Providentia Papa VII, Fratri Petro Fontaine Ordinis Praedicatorum, proefecto missionis ejusdem ordinis in insula Guadalupae et aliis adiacentibus in America regi christianissimo subiectis.  En réalité, l'Archevêque de Santo-Domingo garde son droit sur la partie française qui est comprise dans les bulles qu'il reçoit lors de sa nomination, "mais le roi n'ayant pas jugé à propos de lui permettre d'exercer ses pouvoirs sur le domaine français, le Pape s'est chargé de les exercer soi-même par le moyen d'un préfet apostolique régnicole."  De fait le Pape qui continuait à faire passer par l'archevêque de Santo-Domingo les dispenses destinées à des colonies reconnues comme françaises ne pouvait constituer officiellement un supérieur ecclésiastique indépendant de l'ordinaire espagnol dans une île dont la possession était contestée à la France.[1]

1678

 Traité de Nimègue, conclu entre la France et l'Espagne.  Chacune des deux nations garderait les villes, places, terres, îles et seigneuries qu'elle possédait...

 

 A Saint-Domingue il y avait des établissements français à la Tortue, Port-Margot, Port-de-Paix, Port-Français (Bande du Nord), Petite Anse, Haut du Cap, Bas du Cap, Le Moustique (Plaine du Nord), Trou de Charles Morin, Limonade, Quartier Morin, Léogâne, Petit-Goâve, les Sources (Cul-de-Sac), Nippes, Rochelois, Ile à vache.

1681

 Premier établissement de la mission des Capucins au Nord de Saint-Domingue à Port-de-Paix.

1683

 Cinq dominicains à Léogâne, Les Sources (Cul-de-Sac) et Grand-Goâve

1684

 Les administrateurs généraux des îles, MM. de S. Laurent et Begon écrivirent au Supérieur des Capucins une lettre sur l'état des Missions et les ordonnances qu'ils ont prises.  Ce sont les premiers règlements et la première organisation temporelle de l'Eglise à Saint Domingue qui resteront en vigueur pendant plus d'un siècle.

1685

 Port-de-Paix devient siège du gouverneur (M. de Cussy)

 

 mars: Edit de Louis XIV pour régler l'état et la qualité des esclaves et des affranchis dans les colonies françaises, pour régler la police des colonies: "Code noir".

1687

 Les Capucins ne suffisent pas pour les cures, ils demandent secours aux Carmes (Haut et Bas du Cap).  Déclin de la Tortue.

1688

 Visite des paroisses sur ordre du Gouverneur et procès-verbal envoyé au roi sur l'état en général déplorable des édifices.

1691

 Epidémie de mal du Siam qui fit de nombreuses victimes probablement parmi les Capucins aussi.

 

 Incendie au Cap.

1694

 Fondation de Saint Louis du Nord avec les derniers habitants de la Tortue.  Cette paroisse eu un curé en 1695.

1695

 Une flotte anglo-espagnole débarque quatre mille hommes sur la côte nord de Saint-Domingue pendant que deux mille espagnols s'avançaient par terre sur Limonade et le Haut du Cap.  Toutes les paroisses de la plaine du Cap (dont le Major était Laurent de Graff) furent ravagées, les bourgs brûlées, les habitants, qui furent atteints, massacrés.  Le 30 juin le commandant (Le Clerc de la Boulaye) mit le feu à la ville et se réfugia au Grand Fort: 55 hommes furent tués, 32 pris, 32 femmes, 70 enfants 543 esclaves faits prisonniers.  Ducasse, gouverneur de la partie française résista au Anglais dans la plaine du Cul-de-Sac.

1696

 Reconstruction en bois et paille de l'Eglise du Bas du Cap.

1697

 Supression de la sénéchaussée de Port-de-Paix les habitants sont invités à choisir entre le Cap et Léogane.  Le gouverneur Ducasse préféra Léogâne.  Le major Danzé resté au Fort de Port-de-Paix encouragea les habitants à ne pas partir et fut l'artisan de la reprise du Port-de-Paix.

1698

 17 février: l'Archevêque Dom Ferdinand Carvajal de Riberia administre la confirmation à la Martinique en signant une déclaration où il est dit qu'il le fait "sine proeiudicio juris possessionis et plenae proprietatis Galliae super omnes insulas Regi christianissimo subditas."

1698

 Fondation des établissements du Dondon par André Minguet.

 

 18 avril: arrivée des Frères de la Charité à qui on confia la direction de l'hôpital du Cap projeté depuis 1688 et ouvert le 1er août dans le magasin du roi situé sur la Place d'Armes.

1699

 Galifet Gouverneur de Sainte-Croix et du Cap.  Il est avec M. de Charitte l'artisan du relèvement du Nord.

 

 Premières plantations de Canne à sucre sur l'habitation Duplaa au Quartier Morin.

 

 Acquisition du Morne des Capucins par M. Charitte sous un prête-nom.

 

 Suppression de la paroisse du Haut du Cap.

 

 Erection de la paroisse de Camp-Louise (aujourd'hui l'Acul)

1701

 1er janvier: Arrivée du P. Labat en visite aux missions des Capucins.  Ses notes de voyage fournissent des informations de première main.

 

 Chapelle à Bois de Lance

1702

 Travaux de défense du port et de la ville du Cap.

1703

 Les Dominicains sont chargés de toutes les paroisses de l'Ouest et du Sud.

1703

 A Bayaha (Fort-Liberté) quelques anciens soldats construisent une église.

 

 27 décembre: acquisition d'un terrain pour batir un asile pour les dames exilées de Saint-Christophe (au sud de l'actuelle Place Montarcher): Oeuvre des Dames de la Miséricorde.

1704

 27 février: Les Capucins abandonnent la mission par manque de personnel.

            [1]  JAN, Mgr. J.-M. Les congrégations religieuses au Cap-Français, p. 13-15.

 ©MEH - 25  juin 2019