1704

 Les Jésuites venus de St. Christophe s'établissent à Saint-Domingue au début de l'année, le P. Girard et le P. Le Pers débarquèrent à Saint-Louis du Sud.

 En novembre le P. Gouye obtint des lettres patentes du roi confiant la partie du Nord à la mission des Jésuites: "ils sont autorisés à en desservir les cures à l'exclusion de tous les autres prêtres qui ne peuvent s'y établir sans leur permission; ils reçoivent enfin le droit de constituer une propriété de la Compagnie qui ne doit pourtant pas excéder l'étendue que peuvent cultiver cent nègres." (JAN, 50 [ils devaient aussi affecter deux religieux à l'instruction des esclaves, 52]).  Ils acquirent une habitation à Jergat (Saint-Louis du Nord) puis au Terrier-Rouge où ils développèrent la plantation du café.

1706

 M. de Charitte lieutenant du Cap

1707

 Projet de reconstruire en maçonnerie les "chaumières" qui servaient d'églises.

 Destruction de l'hôpital de la Miséricorde par M. Charitte qui voulait étendre la nouvelle place d'Armes.

1710

 Concession gratuite d'un terrain aux Jésuites pour y construire la maison principale des missionnaires.  Le 10 mars 1710 un autre terrain fut offert pour ceux qui déservaient la paroisse du Cap.

1713

 Réclamations au Conseil contre les Jésuites qui avaient entouré d'une haie vive le terrain de la mission et le terrain de la paroisse fermant ainsi l'accès à la rue qui devait passer au milieu suivant le plan directeur de la ville.  Les Jésuites eurent gain de cause.

 Le P. Boutin commence la construction de deux églises solides au Port-de-Paix et Saint-Louis du Nord.  Difficultés avec les autorités.

1714

 Le P. Boutin, curé du Cap

1715

 28 mars: Pose de la première pierre de l'Église du Cap.

1715-1716

  Épidémie qui détruisit les cacaoyers.

1719

 3 juillet: le P. Boutin nommé curé des nègres.  Prodigalité parfois imprudente en faveur des pauvres.

1721

 L'archevêque de Santo-Domingo, Don Francisco Mendigana revenant de Cuba où il s'est fait sacrer passe à Léogâne et essaie d'y exercer sa juridiction, les autorités ecclésiastiques et séculières s'y opposèrent.

1731

 novembre: Lettres patentes autorisant l'installation des Dames religieuses de Notre-Dame au Cap.

1733

 Arrivée des religieuses de Notre-Dame.  Epidémie de mal du Siam.

1734

 21 décembre: Incendie au Cap.  Épidémie de mal du Siam.

1735

 Ordre de reconstruire en maçonnerie les maisons incendiées.

1736

 mai - août: Mal du Siam.

1737

 Affaire de Jérôme Olivier.

1740

 22 juin: nouvelles lettres patentes augmentant de 8 à 15 le nombre des religieuses.

 Contestations pour les terrains de la maison des Jésuites au Cap.

 25 novembre: Création de la Providence des Hommes.

1742

 22 décembre: Mort du P. Boutin.

1743

 Épidémie de mal du Siam.

  Providence des femmes de sainte Élisabeth.

1744

 Bénédiction d'une halle sur la Place d'Armes pour y dire la messe parce que l'édifice construit par le P. Boutin était dans un état déplorable.

 22 février: le Cap aurait échappé à une invasion anglaise.  Mère de Combolas avait fait faire à sa communauté le vœu de s'occuper de l'éducation des négresses, elle tint parole.

1748

 On décide de construire une nouvelle église de pierre.  Les Jésuites ne purent pas voir la fin de ces travaux.

 Fondation de la première loge de Francs-Maçons au Cap sous le nom de Saint Jean de Jérusalem, de rite écossais.  Elle dura jusqu'en 1783.

1749

 Jean Jasmin affranchi en cette année commence à s'occuper avec sa femme des hommes de couleur malades.  En 1789 à 75 ans il s'en occupait encore.

1755

 Mal du Siam, l'épidémie fit de grands ravages.

1756

 Hôpital de la Providence de Jean Jasmin (Alaou Kinson) pour les anciens esclaves devenus libres.

1758

 janvier: arrestation de Macandal au Limbé, marron depuis 18 ans.  Du 20 janvier au 24 juin, exécution de 24 nègres ou négresses esclaves et de 3 nègres libres pour empoisonnements.  Une des esclaves aurait accusé le Jésuite qui l'a confessé de lui interdire de révéler ses complices.

1760

 Cas du P. Salvien Pasquet, profès récollet de la province de Guyenne, vicaire au Cap,  présentant au Conseil du Cap une requête concernant la sentence d'interdiction fulminée contre lui.  Différend qui occasionna un durcissement de l'autorité civile contre le Préfet apostolique et les Jésuites.

 19 août: Procès Lavalette (missionnaire en Martinique) au Parlement de Paris.

1761

 18 février: Arrêt concernant les réunions des nègres pour le catéchisme par le curé des nègres accusé de constituer avec eux une église parallèle.

 8 mai: condamnation du P. Lavalette et de la Compagnie de Jésus.

 29 juillet: Ordonnance concernant l'accompagnement par un prêtre des corps trasladés au cimetière de la Fossette.

1762

 6 août: arrêt définitif contre les Jésuites ordonnant leur dispersion et la fermeture de leurs maisons en France.

 9 décembre: séquestre des biens des Jésuites dans la colonie.

1763

 3 juin: Lettres patentes du roi réglant la poursuite des biens des Jésuites dans les colonies.

 31 juillet: lettre patentes du roi sur l'enregistrement des supérieurs ecclésiastiques.

1764

 1er janvier: Les Jésuites abandonnent la colonie.  Avant son départ, le P. Dusaunier, préfet apostolique, avait réussi à pourvoir la plupart des cures par des prêtres séculiers.