La rénovation des couronnes de l'icône principale
du Sanctuaire de Notre-Dame du Perpétuel Secours au Bel-Air (Port-au-Prince) en 2006
En préparation de la célébration des 125 ans du miracle de la Petite vérole (5 février 2007), des fidèles se rendirent compte que les couronnes de la grande icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours qui se trouvait au dessus de l’autel principal du sanctuaire du Bel-Air étaient particulièrement noircies. Vint alors l’idée de travailler à leur redonner la brillante dorure originale avec le concours du Secrétariat pour la cause des saints d’Haïti.
Il fallait d’abord l’autorisation de l’Administrateur apostolique d’alors, Mgr Joseph Serge Miot et l’accord des Filles de Marie Paridaens, gardiennes du Sanctuaire. Ensuite pour trouver les fonds nécessaires demander à des fidèles d’offrir leurs bijoux personnels. Le 23 mars 2005 la lettre suivante fut adressée à Mgr Miot par le P. Maurice Elder Hyppolite, responsable du Secrétariat pour la cause des Saints d’Haïti à l’archevêché de Port-au-Prince:
Excellence,
Lors de nos deux dernières conversations je vous ai fait part d’un projet que des laïcs avaient formulé et que le Secrétariat pour la Cause des Saints d’Haïti voudrait soutenir concernant la restauration de l’Icône de Notre-Dame du Perpétuel Secours, vénérée au sanctuaire du Bel-Air.
Je vous écris maintenant pour vous en exposer les détails et vous demander de bien vouloir m’accorder l’autorisation de procéder avec ces laïcs aux démarches nécessaires.
1.- Depuis quelques années nous avons remarqué que les couronnes de la Vierge et de l’Enfant Jésus sur l’image se sont vraiment ternies, puis noircies, contrastant énormément avec le fond doré de l’Icône et donnant à l’ensemble une allure plutôt sombre.
2.- L’idée nous est venue d’éveiller un mouvement de générosité chez certains fidèles à la dévotion authentique et éprouvée. Il s’agirait de leur demander d’offrir avec la plus grande discrétion possible des bijoux dont ils voudraient se détacher qui pourraient servir pour refaire les deux couronnes. La discrétion autour de l’entreprise permettrait d’éviter d’attirer l’attention de gens mal intentionnées, afin que tout se fasse dans un climat d’amour vrai pour la Vierge et son sanctuaire du Bel-Air, sans ostentation.
3.- Des laïcs qui nous ont déjà aidé pour les célébrations du cent-cinquantenaire de la mort du Vénérable Pierre Toussaint et pour les 25 ans de pontificat de Notre Saint Père le Pape Jean-Paul II, se sont montrés très interessés au projet et ont même commencé à faire des contacts en vue de le concrétiser pour la fête de Notre-Dame du Perpétuel Secours cette année de l’Eucharistie, si vous nous en donnez la permission.
4.- Concrètement il faudrait:
a) Enlever les couronnes actuelles au mois d’avril.
b) Les remettre à un orfèvre avec les bijoux recueillis pour qu’il en fasse deux autres exactement pareilles aux modèles.
c) Avoir ces couronnes prêtes vers la fin du mois de mai.
d) Pouvoir procéder à une cérémonie de couronnement de l’Icône pour la fête du 27 juin selon le rite prévu dans les livres liturgiques (cela pourrait se faire à la Cathédrale).
Voici, Excellence, dans les grandes lignes, le projet que nous vous soumettons. En permettant à des fidèles catholiques de manifester leur amour pour la Sainte Vierge qui s’est toujours montrée notre Mère Secourable aux heures difficiles de notre histoire, nous ne cherchons rien d’autre que de rendre gloire au Seigneur qui couronne ses serviteurs fidèles (1 Corinthiens 9,25; 2 Timothée 4,8; Jacques 1,12 ; 1 Pierre 5,3; Apocalypse 2,10). Nous savons aussi que notre vie docile à la voix de Jésus et notre fidélité à l’Evangile est la couronne que la Vierge désire le plus (Philippiens 4,1; 1 Thessaloniciens 2,19; Apocalypse 12,1). Qu’elle, l’humble servante, nous accorde cette conformité parfaite à la volonté du Seigneur.
Dans l’espoir que vous voudriez bien autoriser ce projet, nous vous remercions et vous prions d’agréer, Excellence, avec nos respectueuses salutations, nos voeux les meilleurs de joyeuses Pâques.
In Christo,
P. Maurice Elder Hyppolite, sdb
L’autorisation de l’Administrateur apostolique obtenue le 14 avril 2005, une copie de la lettre fut remise au Curé de la Paroisse de la Cathédrale (P. Vital Médée) et une autre à la Supérieure des Filles de Marie Paridaens au Bel-Air.
Les couronnes furent détachées de l’icône en plâtre et confiées à Mme Dominique Thébaud pour avoir l’expertise d’un bijoutier au Canada. Elle écrivait le 8 mai 2005 que le bijoutier Antonio Serafino certifiait que « les couronnes avaient été fabriquées à la main, précisément ciselées par la maison Petochi à Rome en Italie. A droite au bas des 2 couronnes la maison Petochi a gravé le symbole 925 qui signifie que le métal est en argent. Il est vrai que ce métal était recouvert d’une couche d’or mais il a été constaté que la couleur noire indique une oxydation aigüe. Les perles sont naturelles, mais elles ont été rivetées à la couronne et la perle du milieu a été dans chaque article coupée pour mieux adhérer à sa place. Vraisemblablement pas des perles de cultures mais naturelles car la culture des perles est une industrie moderne. Les pierres rouges sont des grenats. Il semble que le petit point blanc au milieu des grenats soit un diamant dans chacune des couronnes ».
Il a fallu un certain temps au bijoutier pour enlever l’oxydation en sablant à la main. Il a conseillé de redorer les couronnes dans un bain d’or fondu.
Selon les informations recueillies sur internet, « la maison Petochi a été fondée en 1884 à Rome, depuis cette date elle a obtenu la confiance renouvelée de nombreuses grandes familles romaines. Transférée Piazza di Spagna dans les années quarante, cette joaillerie présente des créations inédites dans lesquelles le classicisme se mêle à l’innovation ». Le 25 mai 2005, cette maison confirmait par courriel qu’elle avait fabriqué ces couronnes dans les années ’70.
Les souvenirs de feue Sr Marie Paul Salgado nous avaient informés que la grande icône du Bel-Air est l’une des 14 reproductions agrandies et couronnées de l’original de via Merulana dont son frère le P. Jean-Marie Salgado avait fait l’acquisition lors d’un séjour à Rome. Vu le coût de l’icône, il avait dû recourir à une collecte dans sa famille pour l’acheter et l’acheminer en Haïti.
Antonio Serafino a nettoyé les couronnes qui ont retrouvé la couleur argent 925 (qui y était bien indiqué). Les dos avaient toujours la dorure car ils n’avaient pas été exposés à l’air salé du Bel-Air. Selon lui la seule solution pour empêcher aux couronnes de s’abîmer serait de les recouvrir de rhodium, un métal utilisé pour recouvrir le platine.
Les couronnes ont par endroits des points qui indiquent que le métal est percé, c’est par des clous qu’elles étaient fixées au plâtre de l’icône. Elles retournèrent nettoyées mais non recouvertes de rhodium, le lundi 6 juin 2005 par les soins de Mme Sambour à qui Mme Thébaud les a remises à Miami. Le 8 juin les couronnes apportées par Mme Sambour furent bénies par Mgr Frantz Colimon et fixées le 9 juin sur l’icône, juste à temps pour les préparatifs de la neuvaine et de la fête de Notre-Dame du Perpétuel Secours, le 27 juin.
C’était une époque déjà difficile pour le pays. Des pauvres (drogués et armés) décimaient les pauvres (marchandes et autres...). Des « pauvres » bien organisés kidnappaient des « riches » tous azimuts sous l’ordre d’autres « riches ». Le roman de Jessica Fièvre « Les hommes en rouge » à l’époque décrivait un peu le scénario et l’atmosphère qui se vivait. Beaucoup de gens se demandaient: « Que veulent les américains de nous? C’est fou! Ils disent élection et vendent des munitions...». Le peuple était fatigué et épuisé, semblait sans berger ou tout simplement livré aux loups. Le matin où les couronnes ont été replacées sur l’icône, on entendait des rafales de balles au bas du Bel-Air puis, peu après, il y eut une fine pluie comme une bénédiction.
Les couronnes sont bien belles. La fête avait cette différence cette année-là que la prière dans l’affliction nous rassemblait tous aux pieds de celle qui est debout près de la Croix de son Fils, donc près de notre croix. Depuis le retour des couronnes, une pluie bénéfique et pratiquement quotidienne a calmé un peu les esprits dans notre ville de cauchemar...
Le 22 août 2005, fête de Marie Reine, on pouvait constater que depuis la fête du 27 juin et le renouvellement de la consécration du pays a Notre-Dame les choses se sont améliorées. L’éclat des couronnes a correspondu mystérieusement au congé national décrété, arrivé comme pour confirmer ce qui avait été entrepris.
La première étape de cette aventure était terminée, mais il fallait s’organiser pour un travail définitif. Dans une lettre aux généreux (et surtout généreuses) donateurs, le responsable du Secrétariat de la Cause des Saints d’Haïti s’exprimait ainsi le 19 juin 2005:
Chers amis,
Nous vous remercions de la discrétion et de la générosité que vous avez eues en acceptant de partager avec Notre Mère du Ciel une partie de vos trésors.
Nous voulions que ce geste soit de vraie dévotion et non d’ostentation: montrer notre amour c’est tout! Ensuite Elle saura nous conduire vers une conformité plus grande à la volonté du Père en faisant tout ce que le Fils nous demande par la force de l’Esprit.
Vous recevrez sous ce pli des photos vous montrant les étapes du travail.
Nous n’avons fait que le premier pas (nettoyage), il faudra encore protéger les couronnes originales contre l’oxydation causée par l’air marin, puis en faire de nouvelles complètement en or si possible. Nous vous tiendrons au courant de l’évolution du processus.
Il est providentiel que nous ayons pu faire cela en des temps si troublés précisément au Bel-Air, c’est aussi un signe que la Vierge voulait que cela se fasse en aplanissant la route devant nous.
Les Filles de Marie, Gardiennes du Sanctuaire national au Bel-Air, sont restées à leur poste pendant toute cette période difficile, par leur témoignage et leur prière elles ont gardé allumée la flamme de la foi sous les balles et les menaces.
Que le Seigneur nous accorde, nous aussi qui sommes fils et filles de notre Mère du Ciel de ne pas le renier aux heures d’épreuve et de tenir debout au pied de la Croix avec Elle (Vierge de la Passion).
La Patronne d’Haïti par son regard miséricordieux nous invite à ne pas chercher d’autre chemin de salut que son Fils qu’elle nous indique de sa main (Hodigitria).
Alors comme l’Enfant Jésus nous nous accrocherons à la main de notre Maman aux heures d’épreuve (Perpétuel Secours).
Qu’elle vous bénisse ainsi que votre famille!
Notre-Dame du Perpétuel Secours, secourez-nous, secourez Haïti et protégez l’Eglise!
Avec nos plus cordiales salutations,
In Christo,
P. Maurice Elder Hyppolite, sdb
Responsable
du Secrétariat pour la Cause des Saints d’Haïti
Archevêché de Port-au-Prince
Après la fête du 27 juin 2005, il fallait décider comment achever la restauration. Ayant consulté la maison Petochi et le bijoutier Antonio Serafino, nous avons compris que les coûts de deux nouvelles couronnes en or étaient prohibitifs pour le moment et décidé pour le revêtement en rhodium. Déjà au 27 juin 2006 l’oxidation des couronnes était revenue pratiquement au même point qu’avant le nettoyage.
Prélevées encore une fois de l’icône au début du mois d’août 2006, les couronnes furent acheminées vers Antonio Serafino par les soins de P. Hyppolite, de passage à New York, qui les confia le 18 août 2006 à Maryse Haig pour les remettre à Mme Thébaud à Montréal.
Le 11 novembre 2006, les couronnes recouvertes de rhodium furent ramenées au Bel-Air par Mme Thébaud après avoir demandé à Mgr Colimon de les bénir. Puis, Mgr Miot ayant été averti, elle les confia à la Directrice des Filles de Marie (Sr Huguette) et à la Sacristine (Sr Catherine) en leur demandant de bien vouloir les replacer sur l’icône avant le début de la neuvaine à l’Immaculée. C’était une réussite. Et si le brillant du rhodium sur l’argent détonnait un peu avec l’or sombre de l’icône qui aurait besoin d’un nettoyage à son tour, c’était nettement mieux qu’avant!
Ainsi s’achevait cette deuxième partie de la mission de rénovation des couronnes de l’icône principale de Notre-Dame du Perpétuel Secours.
Le 8 décembre 2006, les étudiants de l’Institut de Philosophie S. François de Sales chantaient l’hymne acathiste en créole au Bel-Air pour fêter l’Immaculée. Une première dans l’histoire de l’Église en Haïti.
L’icône principale était prête pour les 125 ans du miracle, elle a été bénie par le saint Jean-Paul II lors de sa visite en 1983, pour le centenaire du miracle. Mais on se demandait s’il ne fallait pas surtout retrouver et mettre en honneur la première reproduction de l’icône arrivée en Haïti en 1882. C’était juste, cependant il fallait se rappeler ce que dit l’Écriture à propos du serpent d’airain et de la guérison des Juifs dans le desert: « Ils furent sauvés non par l’objet, mais par toi, Seigneur! » (cf. Sagesse 16,7). Ainsi quand nous tournons les yeux vers les images de Celle dont la descendance a écrasé la tête du serpent et qui fut exposé comme le serpent de bronze (Jn 3,12-15), ce n’est pas l’objet qui nous sauve mais notre foi en Celui que cet objet rappelle, nous permettant de mieux pénétrer « graphiquement », « iconographiquement », comme une « graphie », une page d’écriture, dans son mystère, Lui qui est « image du Dieu invisible » qui nous attire, élevé de terre, à la pleine communion d’amour avec le Père.
Une fois cela compris, le projet de restauration de la grande icône était nécessaire, même sur le plan catéchétique pour former le peuple de Dieu au sens authentique de la vénération des images. Mais la première reproduction arrivée en Haïti méritait d’être remise en valeur et exposée aussi à la vénération des fidèles. Celle qui fut retrouvée et considérée comme la plus ancienne chez les Filles de Marie fut exposée au Sanctuaire et portée en procession dans les célébrations suivantes.
Il fallait aussi récupérer les ex-voto et les exposer tous, car une centaine avait été entassée dans le clocher lors des dernières réparations de la chapelle. Le 2 février 2007 on commença à les fixer au mur latéral ouest avec la permission de Sr Huguette, Supérieure des Filles de Marie au Bel-Air.
Il faudrait une longue liste pour remercier tous ceux qui ont collaboré à cette mission dont les noms ne figurent pas dans ce récit dont Mme Gloria Noustas de Baboun, Mme Marie Rose Michel, Mme Sabine Vallès et tant d’autres. Dieu les connaît et leur réserve leur récompense par l’intercession de Notre-Dame, notre Mère.
Maintenant que tout cela a disparu dans la catastrophe du tremblement de terre du 12 janvier 2010, nous laissons ce témoignage pour les nouvelles générations qui auront à reconstruire notre Capitale et notre Pays, notre Cathédrale et notre Sanctuaire. À l’heure de la Divine Providence, le Bel-Air de Notre-Dame du Perpétuel Secours redeviendra un « coin de paradis », un signe de guérison et de relèvement définitif de notre Peuple.
P. Maurice Elder Hyppolite, sdb
1er mai 2022
HOMELIE DU P. HYPPOLITE LE 27 JUIN 2005
AU SANCTUAIRE DE NOTRE-DAME
DU PERPETUEL SECOURS AU BEL-AIR
Manman l’ te kanpe!… Li te kanpe tou kole koua Jezu a… Se disip li te renmen an ki di nou sa. Li te la tou, li te bò kote l’… Se konsa li prezante nou moun ki te pote konsolasyon ak sekou pou Jezu nan dènye moman an. Se ak Madanm sa a nou vin pale jodi a pou nou mande l’ montre nou rout, ba nou sekou. Se li menm nou vle gade jodi a pou li aprann nou kijan li te fè ka kanpe nan moman terib sa a…
Se yon madanm ki gen "kalite estraòdinè", ki gen kouraj pou l’ kanpe tankou "gason vanyan" jan liv Provèb la di a:
"Yon madanm ki gin fòs-kouraj, se kouròn mari-l…" (Prov 12,4)
"Yon madanm ki gin fòs-kouraj, ki moun k-ap jouinn sa? Li gin plis valè pasé pèrl gran pri." (Prov 31,10)
"Fòs ak konsidérasion abiyé-l,
l-ap ri nan jou k-ap vini-an apré-a." (Prov 31,25)
Madanm sa a se sa ki mete konfyans li nan Granmèt la, se pa sa ki konte sou aparans sou pa deyò ak sou vanite:
"Bon jan-an se manti, bèl fas la sé bagay vid,
madanm ki respekte Granmèt la, se li minm ki mérité louanj" (Prov 31,30)
Se Madanm fòs-kouraj sa a nou vin rankontre jodi a.
Manman an kanpe! Mistè a depase l’, soufrans la transpèse l’! Li kanpé paske yo te pale l’! Li te konnen, epi li menm sèl te ka konnen sa konsa, li te konnen ki kalite promès ki te akonpagne nesans Pitit la… Li te konnen tou, Simeon te avèti l’, se yon sign kontradiksyon Pitit la tapral ye… Li te konnen, yo te avèti l’, yon epe t’ apral transpèse kè l’… pou devouale panse anpil moun… Nan mitan soufrans li a, se Verite a k’ ap eklate, se jijman an k’ ap realize, se anfantman an k’ ap kòmanse… Se konsa liv Apokalips la (12,5) prezante nou li… nan doulè anfantman Pitit yo mete adwat Bondye a… nan doulè anfantman chak manb Pitit li a…
Reyèlman, si nan kontantman nuit Betleèm nan Pitit la te fèt avan menm li te kòmanse gen tranche jan profèt Izayi te anonse a: (Iz 66,7-8)
"7. Anvan-l gin doulè tranché, li gin tan fè pitit,
anvan doulè tranché-a rivé sou li, li gin tan fè yon ti gason.
- Ki moun ki janm tandé yon bagay konsa,
ki moun ki janm ouè bagay konsa yo,
èské yo kapab akouché yon péyi, nan yon sèl jou,
èské yo kapab anfanté yon nasion, yon sèl kou,
pou kon Siyon gin tranché, li gin tan anfanté pitit li yo?…
- Fè kè nou kontan pou Jéruzalèm, dansé pou li,
nou tout ki rinmin-l,
fè fèt ak kè kontan pou li,
nou tout ki té pran dèy pou li,
paské n-ap bouè lèt kont kò nou nan tété-l, jous nou konsolé,
paské n-ap jouinn kontantman nan pòsion bèlté-l.
Sèké min sa Granmèt la di:
M-ap déplouayé kè pozé sou li tankou yon lariviè.
M-ap fè gloua nasion yo débòdé vi-n jouinn li
tankou yon gran lariviè.
Y-ap ba nou tété, y-ap poté nou sou koté,
y-ap karésé nou sou jénou.
Tankou yon pitit manman-l ap konsolé,
sé konsa mouin minm m-ap konsolé nou,
n-ap jouinn konsolasion nou nan Jéruzalèm.
- N-ap gadé, kè nou ap kontan,
fòs nou ap réfè tankou jèn ti pié boua."
Vèsè 7 la koresponn a nesans Kris la nan Betleèm, jan Sen Pòl di a, Bondye voye Pitit li a pou li vin fè tan yo plen, abouti, akonpli; li fèt sot nan yon fi, anba laloua a…
Vèsè 8 la koresponn a nesans Egliz la, nou chak, manb kò Kris la… Sen Pòl di se pou delivre nou anba laloua a, anba sèk visye tan an ki te fè pa t’ gen anyen ki nouvo anba solèy la, anba kròk dan lanmò ki te sèl roua, pou nou ka vin tounen pitit adoptif, pou nou pa esklav ankò, men pou nou pitit, pou nou eritye… Gen kichòy nouvo k’ ap fèt, tout bagay pral vin nouvo… Lanmò po t’ ko janm eseye grif li sou yon kalite moun konsa, sou yon renmen si total epi se la tou dan l’ pral kase nèt… Nou pral fèt yon lòt fwa, gen yon nouvo anfantman, nouvo nesans pou tout tan an k’ ap realize pou tout moun nan kwa a ak nan rezireksyon Kris la, jan l’ te anonse l’ bay Nikodèm nan:
"Minm jan Moyiz té lévé sèpan-an nan dezè-a, konsa yo gin pou yo lévé Pitit Moun nan, pou tout moun ki kouè nan li kapab gin lavi tout tan-an.
Sèké Bondié tèlman rinmin tè-a, li bay Pitit la, sèl Pitit la, pou tout moun ki kouè nan li pa péri, min pou li gin lavi tout tan-an. Reyèlman, Bondié pa voyé Pitit la sou tè-a pou-l kondané tè-a, min pou tè-a kapab sové pa lintèmédiè li.
Moun ki kouè nan li pa kondané; moun ki pa kouè déja kondané, paské li pa kouè nan non sèl Pitit Bondié-a.
Min jijman-an, sèké limiè-a vini sou tè-a, min moun yo pi pito fènoua-a pasé limiè-a; réyèlman, sa yo t-ap fè yo té mové. Tout moun ki aji mal, li rayi limiè-a, épi li pa vini kot limiè-a, pou yo pa réproché aksion li yo. Moun k-ap fè vérité-a, li vi-n kot limiè-a, pou sa parèt aklè sé nan Bondié li fè sa-l fè yo." (Jan 3,14-21)
Konsa se nan kwa Kris la Verite a ak limyè a parèt aklè, se la tou lèzòm ka travèse sot nan rouayòm manti ak fènwa a pou yo antre nan klète vrè limyè a. Se la Mari pral travèse tou ansanm ak Pitit li a, pou l’ padonnen bouro yo menm jan Pitit li a te fè a. Kè li te deja pare, kè li te deja nouri ak Paròl Pitit li a, Paròl Bondye a ki se yon epe ki …
Vrè doulè anfantman an, se nan pye lakoua a Mari pra l’ santi l’, paske se tout zantray li k’ap dechire nan soufrans ak lanmò Pitit li a.
Wè Jezu ap mouri nan toumant gratis sa a, epi padone…
wè jouskibò mechanste lèzòm ka rive, epi padone…
wè kijan moun ka tounen bèt feròs pou dechikte inosan ki pa fè yo anyen, epi padone…
wè kouman swaf lajan, pouvwa ak dominasyon fè moun tounen demon, epi padone…
Ay! frè m’ ak sè m’ yo, men doulè tranche a! Men anfantman kretyen an! Men kwa Kris la nou gen pou nou pote pou n’ mache dèyè l’ la pou nou ka disip li tout bon vre a!
Men verite a nou pè viv la, kifè nou pito pran menm chemen ak mechan an pou nou aji mal epi pou nou tounen pitit fènwa nou menm tou! Men vrè viktwa fènwa a, men tenèb manti a, se lè li rive tèlman maltrete nou li reyisi fè la èn jèmen nan kè nou tou, pou nou anvi fè lòt la menm sa l’ ap fè nou an! Ay! Frè m’ ak sè m’ yo, men manman kesyon an, men Paròl tout bon an, men manman koze a, men kat je kontre a!
Kijan pou Mari ta fè kanpe nan pye kwa Pitit li a, sèl Pitit li a, sa l’ te anfante jan konpreansyon pèsonn moun pa ta ka imajine a, sèl Pitit sa a ki pa t’ janm fè moun ditò a… Kijan pou Mari ta fè kanpe nan doulè tranche sa a antan zantray li ap dechire, epe a ap antre jous nan nanm li, pèvèsite ki nan kè lèzòm ap blayi nan tout repignans li, Pitit li a ap tòde anro bout bwa sa a antan li inosan? Kijan pou Mari ta fè kanpe si li pa t’ deja travèse, si li pa t’ deja padone, si li pa t’ deja fè youn nèt ak Pitit li a…
Yo de ansanm, se yon sèl kè yo ye kounye a, yon sèl nanm, menm jan yo te yon sèl chè lè Mari t’ ap pote l’ nan vant pandan nèf mwa a. O! Mezanmi, ala renmen, ala debòdman renmen, ala tandrès, ala debòdman tandrès; ala konpasyon, ala debòdman konpasyon; ala padon, ala depasman padon! Ala devwalman renmen kè Bondye pou tout moun k’ ap fèt devan je nou sou mòn Gòlgota sa a…
Mari ap ede Pitit li a anfante rès kò l’, rès manb li yo. Se li menm an premye ki travèse nan anfantman sa a epi l’ ap trennen nou dèyè l’…
Sa enteresan pou nou remake jan vizaj Manman Mari sou tablo Pèpetyèl Sekou a se yon vizaj lapè ak konfyans, poutan se nan yon kontèks soufrans. Se doulè anfantman madanm nan ki konnen gen plis pase sa je wè a, gen yon aboutisman ki sèten pou sa ki konte sou Bondye a….
Tablo Patròn Ayiti a konbine twa pozisyon la Trè Sent Vyèj genyen nan Ikòn peyi oryan yo: li alafwa Vyèj la Pasyon, Vyèj Odigitria epi Vyèj Eleousa…
[Istwa Tablo a…]
[Esplikasyon divès detay yo…]
N’ ap viv yon tan spesyal nan peyi nou jodi a kote san anpil inosan ap koule, san anpil mati ap koule… Pèsekisyon an kòmanse! Se pa sèlman yon kesyon vòl ak brigandaj, yon kesyon manti ak devègondaj, se yon kesyon avili moun nan, avili pitit Bondye yo, degrade yo, fè yo pèdi lafwa ak konfyans nan Bondye epi youn nan lòt! Kounye a se rengn zam k’ ap kòmande! Tout sa ki gen yon zam konnen li ka fè yon lòt nenpòt ki bagay! Se pa Bondye ki gen tout pouvwa ankò nan vil Pòtoprens sa a ki tounen Pòtorat la! Se tan an pou kretyen yo prepare yo pou konba an favè limyè a… Wi nou konnen gen anpil jèn fi ki pito yo touye yo, tòtire yo pase pou yo aksepte kite revòlvè fè yo pèdi vèrtu yo… Èske se pa kouraj premye mati nan kòmansman légliz ki nan yo? Wi, a kondisyon yo pa kite rayisans anpare yo nan moman y’ ap mouri a pou se nan la èn yo ta bay lavi yo. Se poutèt sa nou bezwen fè aprantisaj padonnen ènmi nou yo jou apre jou, pou si moman an ta rive pou nou bay Kris la dènye temwagnaj la pou nou ka di tankou Sent Etyèn: "Granmèt padone yo", tankou Jezu: "Papa padone yo, yo pa konnen sa y’ ap fè!" Reyèlman vre, yo pa konnen sa y’ ap fè… Yo pa wè se lanfè y’ ap ouvri devan yo… Granmèt pitye pou yo, pitye pou nou… Fè nou mouri an kretyen si nou pa kapab pran lafuit! Paske tout bon vre nou pa konnen kijan pou nou defann nou… :
"Si yo jouré nou poutèt non Kris la, ala kontantman pou nou, paské Espri gloua-a, Espri Bondié-a, sé sou nou li pozé. Réyèlman, pi-nga youn nan nou soufri kòm kriminèl oubyin kòm vòlè, oubyin kòm malféktè oubyin poutèt l-ap antré nan sa-k pa gadé-l. Min, si sé kòm krétyin, li pa doué ront; sé pou-l bay Bondié gloua poutèt non sa-a…. Konsa, moun yo k-ap soufri dapré volonté Bondié, sé pou yo rinmèt nanm yo nan min Kréatè-a, ki fidèl la, antan y-ap fè sa ki byin." (1 Piè 4,14-19)
Aa! frè m’ yo, sa rèd pou Manman Kris la wè, kontinye wè, se pròp pitit li yo k’ ap devore youn lòt. Paske nan pye kwa a Jezu te remèt nou nan men l’, nou menm, nou chak ki se disip Jezu renmen an. Se sa k’ pi fè nou mal la. Si se te moun ki pa konn anyen osijè Kris la ki t’ ap fè youn lòt sa, nou ta kapab di, limyè poko travèse yo. Men si se pitit légliz la, sa ki batize, k’ ap komèt zak sa yo, lè sa a nou konnen ènmi an pase ke l’ pou l’ "trennen yon tyè nan zetwal syèl la epi li jete yo sou tè a" (Apokalips 12,4). Wi anpil nan nou trayi Jezu, kèk nan sa li te rele pou l’ konsakre yo renye l’, anpil fidèl vin pèdi rout… Nan konba kont dragon an yo bat ba epi mechanste vin fè nich sèpan an anndan yo. Wi gen ki te nan mitan nou men yo pa t’ avèk nou vre, jan Sen Jan di nan premye lèt li a:
"Sé nan nou yo té soti, min sé pa nan nou yo té yé. Si réyèlman sé nan nou yo té yé, yo t-a rété avèk nou, min, sé pou yo té kapab parèt klè sé pa yo tout ki nan nou. Kanta nou minm nou gin mak luil la sot nan Sin-an épi nou konn yo tout. Mouin pa ékri nou poutèt nou pa konnin vérité-a, min poutèt nou konnin-l épi poutèt pa gin okinn manti ki soti nan vérité-a." (1 Jan 2,19-21)
epi li ajoute pi lwen:
"Gadé ki kalité rinmin Papa-a ba nou, joustan sé pitit Bondié yo rélé nou épi sé sa nou yé. Sé poutèt sa, tè-a pa konnin nou, paské yo pa-t konnin li… Nou konnin li minm li té parèt pou-l ouété péché yo, épi péché, nan li pa gin sa. Tout moun ki rété nan li, li pa fè péché. Tout moun ki fè péché, li pa ouè-l, ni li pa konnin-l. Ti pitit mouin yo, pa kité pèsonn tronpé nou; moun ki fè sa ki kòrèk la, li kòrèk, minm jan li minm minm li kòrèk la. Moun ki fè péché-a, sé nan djab la li sòti; sèké sé dépi nan kòmansman djab la té nan péché; sé pou sa Pitit Bondié-a parèt pou-l détoui travay djab la. Tout moun ki pran nésans nan Bondié, li pa fè péché paské sémans li-a rété nan li épi li pa kapab fè péché paské sé nan Bondié li pran nésans. Nas sa yo rekonèt pitit Bondié yo ak pitit djab yo; tout moun ki pa fè sa ki kòrèk la, li pa sot nan Bondié, ni sa-k pa rinmin frè-l la." (1 Jan 3,1-10)
An nou koute sen Jan toujou:
"Sèké sa-a sé mésaj la nou té tandé dépi nan kòmansman-an: sé pou nou youn rinmin lòt. Se pa tankou Kayin, sé nan Mové-a li té soti, épi li té koupé gòj frè-l la. Epi pouki rézon li té koupé gòj li-a? Sé paské aksion pa-l yo té mové, min pa frè-l yo minm yo té kòrèk. Nou pa bézouin sézi, frè-m yo, si tè-a rayi nou. Nou minm nou konnin nou travèsé sot nan lanmò-a al nan lavi-a, paské nou rinmin frè nou yo; sa-k pa rinmin-an, li rété nan lanmò-a. Tout sa-k rayi frè-l la, sé yon asasin li yé; nou konnin okinn asasin pa gin lavi tout tan-an ki rété nan li." (1 Jan 3,11-15)
Anpil manti te sikile anndan legliz la… Anpil nan pè nou yo t’ ap envite moun rayi, detwi, dechouke san gade dèyè, san rete, genyen menm ki te envite touye epi boule… boule moun, boule pròp evèk yo… Si nou foule anba pye tout prensip ki se fondasyon lafwa nou, kòman nou fè sezi wè kay la prèt pou l’ tonbe? Lè gen moun nan pèp Bondye a nan sa k’ ap dirije tankou nan fidèl yo ki bliye se renmen ak verite ak jistis ak padon ki transfòme kè, ki chanje lavi, ki sove moun, ki fè antre nan rouayòm vrè jistis ak lapè a, kijan pou nou pa ta nan rèl ak manje dan! Nou se sèl tè a, nou se limyè tè a… Si sèl la pèdi gou l’, si limyè a tounen fènwa, Oo! Bondye se pa de tenèb k’ ap anvayi tè a. Nou te kite vye lide politisyen pran tèt nou, nou mete lide sa yo nan plas kwa Kris la ak fòs renmen an… San yo pa rann yo kont petèt yo te simen la èn nan kè pèp nou an… Lè evèk yo t’ ap envite pou yon rekonsilyasyon nasyonal, pou yon chita tande, pou yon antant ant frè… gen sa ki te bezwen antrene nou nan debak kote nou rive a… Ayayay! frè m’ yo… Moun ki simen van se tanpèt pou l’ rekòlte! jan profèt Oze te di a:
"Yo simin van, sé tanpèt y-ap rékòlté.
sé yon pié blé ki pa gin zépi,
si-l donnin sé étranjé yo k-ap valé-l;
Yo valé Israèl.
Koulié-a li nan mitan nasion yo tankou yon bagay pèsonn pa vlé." (Ozé 8,7-8)
Fòk nou bat lestomak nou antan n’ ap mande Bondye sekou, fò nou rekonèt devan Bondye ki gen tout pouvwa a, devan youn lòt, nou tout nou responsab… Nou tankou ti moun piti yo bay zam epi ki pèdi tèt li ap tire moun pou jwe… Lè yo di nou kanpe, sispann nou ve pa… nou pa vle…
Se pou nou mande Mari ki Vyèj, tout sen yo ki nan syèl epi youn pou lòt frè m’ ak sè m’ pou lapriyè Bondye ki gen tout pouvwa a pou nou… Se fot mwen, se fot mwen, se fot mwen tout bon vre!
Ay! Frè m’ ak sè m’ yo… renmen se pa paròl nan bouch… Depi desanzan nan peyi nou an n’ ap fè diskou epi anyen pa chanje… Ebyen fòk nou ta di kounye a nou antòtiye nan pròp manti nou, nou rive nan dènye bout ipokrizi nou… Tout moun ap tranble: sa k’ pa gen zam paske yo ka touye yo, sa k’ gen zam paske youn ap touye lòt… men ki vètij sa a, kote foli sa a soti? Nan aksyon nou yo ki sèvi pou lòt moun ki pa menm konprann nou profite fè kòb sou do nou… Nou donnen yon vye blé ki pa gen zepi, si l’ gen zepi se etranje yo k’ ap vale l’ ansanm ak kèk pitit tè sa a ki pi aloufa pase etranje: "Yo vale Israèl! Koulié-a li nan mitan nasion yo tankou yon bagay pèsonn pa vlé." (Oze 8,8)
Si swaf byen tè sa a te pi fò nan nou pase swaf byen ki gen valè reyèl pou konstwi yon lòt sosyete, nou pa dwe sezi pou konsekans sa genyen. Sen Jan di nou:
"Si yon moun gin byin tè-a, épi li ouè frè-l la gin bézouin épi li fèmin zantray li louin-l, kòman rinmin Bondié-a kapab fè rété nan li? Ti moun yo, nou pa doué rinmin ak paròl ni ak lang, min nan aksion épi vérité. Nan sa n-a konnin sé nan vérité-a nou soti, épi dévan-l n-a fè kè nou pran konfians, sèké minm si kè nou t-a kondané nou, Bondié pi gran pasé kè nou épi li konnin tout bagay. Nou minm mouin rinmin-an, si kè-a pa kondané nou, nou gin asirans kot Bondié, épi ninpòt ki sa nou mandé, n-ap résévoua-l nan min-l, paské kòmandman-l yo, nou kinbé yo, épi sa-k fè pi bon plézi dévan-l nou fè yo. Sa-a sé kòmandman-l nan, sé pou nou kouè o non Pitit li-a, Jézu-Kri, épi sé pou nou youn rinmin lòt jan-l té ba nou kòmandman-an. Moun ki kinbé kòmandman-l yo, li rété nan li, épi li minm tou nan li. Nan sa nou konnin li rété nan nou, gras a Éspri-a li té ba nou-an." (1 Jan 3,16-24)
Manman nou kanpe bò kote nou, l’ ap soufri ak nou, l’ap sipliye nou pou nou fè sa Jezu mande nou fè, se sèl jan pou nou ka delivre… Kilè nou va konprann sa!
Ane sa a, nou kòmanse gen posiblite konsakre jounen 27 juin sa a pou lapriyè epi reflechi ansanm ak Manman nou nan pye lakwa a… men poudi n’ ap sonje nan ki sikonstans nou te pran desizyon sa a? Poudi n’ ap konprann se rive nou te rive nan dènye ekstrèm degrengolad nou epi nou pa t’ wè ki kote pou nou apuiye? Lè sa a nou sonje Manman sa a k’ ap soutni Pitit li a, k’ap pote sekou san rete a, epi nou vin kote l’. Men kilè n’ ap pran responsabilite nou vre. Pou nou pa tounen kot manman nou sèlman lè nou nan ka epi nou bezwen kichòy… Pou nou tabli yon relasyon sensè avèk li…
Petèt lè sa a dlo nan je nou ta koule pou lòt rezon pase pou briganday tèt anba sa a n’ ap viv la.
Si n’ap selebre Ekaristi-a, si nou kominyen nan Kò ak San Jézu, Pitit Bondye a, ki te vin tounen pitit moun nan Mari a, se pou nou menm ki pitit moun nou aprann vin pitit Bondye, Jezu te montre nou kijan sa kab fèt:
"Nou té tandé yo té di: "Ou-a rinmin prochin-ou nan, épi ou-a rayi ènmi-ou nan". Mouin minm minm, mouin di nou: rinmin ènmi nou yo épi lapriyè pou sa k-ap pèsékité nou yo, pou nou tounin pitit Papa nou ki nan sièl la, paské li fè solèy li-a lévé sou méchan yo ak sou bon yo, épi li fè lapli tonbé sou sa-k kòrèk yo ak sou sa-k pa kòrèk yo. Si nou rinmin moun ki rinmin nou yo, réyèlman ki rékonpans nou jouinn? Èské koléktè taks yo, pa fè minm jan? Epi, si nou salué frè nou yo sèlman, kisa nou fè an plis? Èské lòt nasion yo tou pa fè minm jan-an? Konsa, sé pou nou fi-n apouin nèt, minm jan Papa nou ki nan sièl al fi-n apouin nèt la." (Mt 5,43-48).
N’ ap mande ou sekou, tanpri proteje n’.
Ou ki deja sen, ou k’ Manman Bondye.
Nou nan bezwen, pa rejte priyè n’,
Delivre nou anba tout danje tout tan,
Ou k’ Vyèj, ou k’ nan syèl, ou ki beni!
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