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Le Serviteur de Dieu P. Louis Farnèse LOUIS-CHARLES

 

     Né à la Croix-des-Bouquets (Plaine du Cul-de-Sac, non loin de Port-au-Prince en Haïti) le 17 novembre 1905, ordonné prêtre le 11 juin 1933 et décédé le 22 juin 1988, le père Louis Farnèse LOUIS-CHARLES, ami des paysans et de la terre, a enrichi l'Eglise d'Haïti d'une manière particulière en se dévouant corps et âme pour l'évangélisation des plus pauvres de la société haïtienne à l'époque, les paysans, en vue de la sauvegarde de la terre. Ce charisme "écologique" avant la lettre l'a porté à la fondation des premières Congrégations autochtones du pays: les Petites Soeurs de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus (14 décembre 1948) et les Petits Frères de Ste Thérèse de l'Enfant Jésus (11 février 1960).

    Dans un de ses textes il se présente ainsi:

«Je suis par vocation homme de la terre, de la belle nature du Bon Dieu. Très tôt, certes, je montrais autant d'aptitude pour les études que d'amour de l'agriculture. Je préparais ma terre avec les moignons d'outils repérés, clôturais mon champ, plantais, irriguais, construisais mon poulailler, élevais la pintade, la dinde, etc. Si bien que j'ai failli perdre un doigt en me servant d'un outil (j'en porte encore la marque) si bien que, par ailleurs, le directeur de mon école a cru devoir s'opposer à mes activités agricoles et rurales, arguant que je n'en avais pas besoin pour vivre: heureusement mes parents ne l'ont pas écouté.

Devenu jeune homme, je rêvais tout le temps aux moyens d'irriguer les terres du pays rendues improductives à cause des sécheresses sporadiques de nos régions (assurément, c'est triste et regrettable cette situation).

Devenu prêtre, j'étais parmi les premiers patriotes à dénoncer avec ardeur le péril national de l'érosion, par la parole et par la plume, et j'ai fini par convaincre parfaitement qu'il est impossible de sauver Haïti sans lui avoir sauvé "sa paysannerie", en tout premier lieu, bien entendu, celle de nos montagnes, qui est par vocation, la gardienne de la nature chez nous».

     Le Nihil obstat pour l'introduction de sa cause de béatification et de canonisation demandé le 3 mai 2000 a été accordé à Mgr Joseph Serge Miot, archevêque coadjuteur de Port-au-Prince, le 17 juillet 2000.

 

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